456 MOYENS DE DISTINGUER LES MALADIES
Si je compare maintenant l'ensemble des symp¬
tômes que je viens d'indiquer pour l'hydrothorax
non compliqué avec ceux que des auteurs recom¬
mandâmes, Cul/en, par exemple, ont décrits comme
propres à cette affection, il me sera facile de prouver
qu'il s'est mépris, comme eux, dans bien des cas.
En effet, des hydropisies de poitrine dans les¬
quelles on observerait plusieurs des caractères qu'il
assigne à cette maladie , ne seraient, j'ose l'affirmer,
que de véritables maladies organiques du cœur com¬
pliquées dans quelques cas, et dans leurs dernières
périodes, d'un hydrothorax consécutif, presque
jamais isolé, comme je l'ai dit plus haut, de l'hydro-
pisie des autres cavités, et de la diathèse séreuse
générale.
La plupart des caractères que l'auteur cité attri¬
bue aux hydropisies de poitrine sont ou insignifians
ou faux. J'appelle insignifians quand ils sont isolés, tels
queladyspnéeetlapâleurduvisage, qui se retrouvent
clans bien d'autres maladies de la poitrine, ainsi que
l'œdème des extrémités qui s'observe d'ailleurs très-
rarement dans l'hydrothorax. Je regarde comme ca¬
ractères faux, dans la même maladie, les réveils en
sursaut,les palpitations, l'irrégularité,l'intermittence
du pouls, même dans'une période avancée, le décu¬
bitus obligé sur le côté affecté, symptôme que l'on
n'observe pas constamment, si ce n'est peut-être
sur la fin de la maladie. ,
Cullen avoue ne s'être jamais aidé, dans le diag¬
nostic de l'hydrothorax, de la percussion de la
poitrine; il s'est privé, par cette omission, d'un
moyen qui, certainement, l'aurait mis à portée de
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